Workshop

ECHO #2

Lidia Lelong

mallette

ADOPTER UNE OEUVRE

La mallette "Echo" propose de questionner l’art et le paysage à travers la rencontre de deux œuvres:

  • Lac de Vassivière vu de la départementale 34, Vassivière en Limousin, photographie, 2004, de Franck Gérard en collection du Frac-Artothèque de Nouvelle Aquitaine
  • Je siffle au bord du quai, 2001 – 2015, œuvre sonore de Dominique Petitgand dans le bois de sculpture du centre d’art de Vassivière

L’objet incitatif placé dans la mallette est un appeau en bois.

LES ACTEURS DU PROJETS

  • Artiste: Lidia Lelong.
  • Enseignants: Myriam Sagne (arts plastiques), Melissa Chambaudie (documentaliste), Guylène Moulinier (lettres modernes), Benoît Tanty (éducation musicale).
  • Niveaux: une classe de 3ème.
  • Établissement : Collège André Fargeas, Lubersac, Corrèze.

ORIENTATION DU PROJET

C’est la deuxième et dernière expérimentation de cette mallette "Adopter une œuvre # écho" qui pour l’occasion est renommée "Lieux ouverts".

Lidia Lelong, artiste choisie, avait participé à la formation "Adopter une oeuvre #2". Pour l’artiste, être présente sur le temps de la formation, lui a permis de rencontrer une partie de l’équipe enseignante et de connaître le dispositif proposé par le preac. Ces premiers échanges ont grandement facilité le travail de co-construction à la rentrée scolaire suivante.

Le projet a permis aux élèves d’une commune rurale, pour qui l’accès à la culture peut être difficile, de découvrir des œuvres contemporaines et de pratiquer avec une artiste.

Le travail de co-construction avec les enseignants de 4 disciplines différentes permet de questionner la représentation d’une île à la fois de manière plastique, sonore et littéraire. L’artiste a proposé, en écho, production finale qui a pris la forme d’une installation sonore, visuelle, textuelle, qui questionne l’île et l’utopie. L’île comme un lieu ouvert aux possibles ...

PRATIQUES ARTISTIQUES DES ÉLÈVES

Dans ce projet, le titre de la mallette "Lieux ouverts" est un élément déclencheur pour les temps de pratiques imaginés par l’artiste. La question de l’ouverture vers l’ailleurs, l’île, l’autre, l’imaginaire est particulièrement pertinente par rapport aux élèves de cette zone rurale.

Ainsi, ce workshop permet aux élèves lors des différentes étapes de travail de réaliser

  • des collectes de matériaux sur l’île de Vassivière;
  • des captations sonores sur l’île de vassivière;
  • la création de plusieurs paysages sonores avec un logiciel musinekit;

Production sonore réalisée dans le cadre du workshop echo #1 au collège de Lubersac

Travail réalisé avec Benoît Tanty, Professeur d’éducation musicale.
  • des textes littéraires présentant une île utopique;
  • une installation intitulée "Une île utopique" qui questionne les notions de présentation et de représentation du paysage;
  • une exposition avec cartel de présentation dans l’entrée du collège à côté de l’œuvre prêtée par l’artothèque;
  • la réalisation d’un film gardant trace de cette exposition avec des témoignages d’élèves;

Workshop Adopter une oeuvre # echo 1 Paroles d’élèves<br />

  • un vernissage au sein du collège avec membres de l’équipe pédagogique et les élèves du collège.

Le projet s’est construit sur deux jours et demi placés au fil de l’année, permettant aux enseignants de réinvestir les expériences avec l’artiste dans leurs cours avec des temps d’écritures, de montage sonore.

PARTENARIATS

Le Centre International d’Art et du Paysage de l’île de Vassivière a proposé un temps de médiation dans le bois de sculpture autour de l’œuvre de Dominique Petitgand.

Le Frac Artothèque Nouvelle Aquitaine a réalisé un temps de médiation dans l’établissement scolaire autour de l’œuvre de Franck Gérard.

RETOUR D’EXPÉRIENCE

Difficultés scolaires et bénéfices d’une action EAC pour les élèves:

Pour les élèves, cette expérience permet dans un contexte de classe particulier de travailler de manière différente et de valoriser leurs capacités. Les enseignants ont fait remonter :

"Le choix s’est porté sur une classe dont le niveau scolaire était a priori faible. Au fur et à mesure de l’année, le climat de la classe s’est détérioré jusqu’à devenir pénible. Au mois de février, lors des premiers rendez-vous avec l’artiste, il a été difficile de maintenir une cohésion de classe qui n’existait déjà plus. Cependant, certains élèves, notamment ceux en difficulté, ont pu s’investir lorsqu’ils étaient en petits groupes. Cette volonté de séparer la classe a permis aussi de voir des élèves prendre la parole, oser s’exprimer, proposer des idées et essayer de les réaliser ; aussi bien dans le domaine plastique que celui de l’écriture ou de la composition musicale.

Pour les élèves, ce projet leur à permis de travailler différemment, ils ont apprécié la sortie à Vassivière et d’être en petit groupe. L’exposition de leur travail au sein du collège leur à permis d’être un peu valorisé."

Enrichissement et remédiation possible

Pour les enseignants, le bilan est assez positif, la diversité des travaux menés pour concevoir l’installation a été enrichissante. Les échanges avec l’artiste ont été très intéressants. Cela a permis de faire le lien entre les différents enseignements du collège.

Avec le recul, travailler en petits groupes dès les premiers temps du workshop auraient permis de faciliter les échanges avec cette classe difficile. Avec ce profil de classe, un peu plus de temps de pratique pour la réalisation plastique finale aurait été utile.

De plus, une des difficultés a été de travailler dans la continuité du fait des absences longues de 2 professeurs impliqués dans le projet. Néanmoins, les deux autres enseignants impliqués ont pu s’adapter et prendre le relais pour accompagner l’artiste.

Pour l’artiste, le projet à été un premier pas vers des interventions en classe, elle souhaite reconduire ce type d’expériences même si le public était un peu difficile.