Définir le paysage et se repérer à propos de sa représentation

Le paysage est une notion relativement tardive qui se distingue du « pays » (cadre de vie, de travail et de pouvoir) et qui renvoie à une étendue de territoire que peut embrasser la vue depuis un point donné.

De cette vision paysagère, il n’y a qu’un pas vers la représentation de ce que l’on voit. Représenter consiste alors à élaborer une image à partir du réel perçu (ou parfois imaginé). Ainsi, les peintres vont-ils, dès le 16ème s., représenter le paysage de façon autonome et non plus comme décor ou arrière fond d’une scène principale (voir Joachim Patinier).

La modernité de la fin du 19ème s. va développer la représentation picturale intégralement « sur le motif » (impressionnisme), c’est à dire en extérieur. Puis, au début du siècle suivant, le paysage peint deviendra un terrain d’expérimentation picturale pour remettre en question les codes académiques de l’art (fauvisme, cubisme…) en remettant en question la profondeur, la vision unitaire et l’impératif de vraisemblance .

L’art contemporain jouera aussi de la représentation qu’elle soit picturale, dessinée ou par tout autre moyen, en malmenant parfois la ressemblance et dans d’autres cas en exacerbant l’imitation du réel.

La démarche de l’artiste, comprise comme ce processus de création impliquant des choix conceptuels et plastiques, est alors déterminante.